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Les Commandants pour la Sécurité d’Israel (CIS) http://fr.cis.org.il Hauts responsables des organes de sécurité proposant des solutions politiques et sécuritaires au conflit. Thu, 07 Feb 2019 14:22:36 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.25 Conséquences juridiques http://fr.cis.org.il/consequences-juridiques/ Thu, 07 Feb 2019 14:21:18 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=226 L’annexion est un cas évident où un comportement responsable exige une réflexion préliminaire avant de prendre des mesures qui pourraient tous nous mener sur une voie dangereuse et irréversible.

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Col (Rés.) Pnina Sharvit Baruch, ancien chef des FDI
Département de droit international, associé de recherche sénior, INSS

 

Libéral | 7 janvier 2019

L’application du droit israélien à certaines parties de la Cisjordanie – ce qui est synonyme d’annexion – est susceptible d’aboutir à une annexion complète de toute la Cisjordanie (voir L’effet domino, p. XX) et d’engendrer des conséquences juridiques considérables pour Israël.

L’annexion de la Cisjordanie transformera les plus de 2,5 millions de Palestiniens vivant sur ce territoire en résidents d’Israël jouissant de tous les droits de résidence, y compris la liberté de circulation partout en Israël, les droits sociaux ainsi que le droit de demander la citoyenneté israélienne. Si l’État d’Israël leur accorde les pleins droits politiques, y compris le droit de vote et de se présenter aux élections, le caractère juif de l’État pourrait être compromis. D’autre part, si l’État leur refuse l’égalité des droits, il minera le caractère démocratique d’Israël en créant deux classes inégales de personnes. En outre, la liberté de circulation qui fait partie du statut de résident engendrera des frictions susceptibles de déboucher sur la violence, suivies inévitablement par l’imposition de restrictions sévères qui remettront également en cause la démocratie israélienne.

Même si l’annexion est limitée aux 60 % de la Cisjordanie connus sous le nom de Zone C, et exclut les communautés palestiniennes des Zones A et B – et par chance ne déclenche pas par  un  « effet domino » – elle créera dans l’État élargi d’Israël plusieurs enclaves palestiniennes sans contiguïté territoriale. Il sera alors nécessaire de pourvoir aux besoins des Palestiniens dans ces zones non annexées, y compris des dispositions pour le passage entre des dizaines d’enclaves entourées par la zone C de tous côtés. En outre, étant donné que l’annexion compromettra la poursuite des opérations de l’Autorité palestinienne et mettra probablement fin à la coopération en matière de sécurité avec Israël, l’armée devra déployer ses actions dans les territoires non annexés. Si l’Autorité palestinienne s’effondre, Israël devra subvenir à tous les besoins de la population palestinienne. Avec le temps, préserver une démocratie viable dans une telle situation sans fin prévisible, s’avérera impossible. On peut soutenir que c’est précisément la situation qui prévaut depuis 50 ans. Il y a cependant une différence entre une situation qui nous est imposée par l’intransigeance de l’autre partie et une situation que nous créons unilatéralement, sans intention de changer.

L’annexion sera considérée comme une violation du droit international, entraînant des mesures contre Israël, y compris des sanctions et des boycotts, par la communauté internationale. Même l’administration amie de Trump ne reconnaît pas l’annexion de Jérusalem-Est, et il est peu probable qu’elle soutienne l’annexion de la Cisjordanie. La nouvelle majorité démocrate à la Chambre des représentants des États-Unis et les changements futurs au sein de l’administration américaine pourrait faire en sorte que les prochaines administrations américaines seront moins favorables à Israël. Elles pourraient même permettre l’adoption de résolutions du Conseil de sécurité prévoyant des mesures punitives contre Israël. Lorsque la Russie a annexé la péninsule de Crimée, qui appartient à l’Ukraine, de nombreux pays occidentaux ont imposé des sanctions contre elle. On peut supposer qu’Israël, dont la dissuasion est beaucoup moins puissante que celle de la Russie, sera soumis à des sanctions encore plus sévères.

Un autre effet possible de l’annexion partielle ou complète de la Cisjordanie concerne la Cour pénale internationale (CPI), qui procède déjà à un examen préliminaire des actions menées par Israël en Cisjordanie. La CPI sera plus encline à ouvrir une enquête complète contre les éléments israéliens impliqués dans les colonies juives de Cisjordanie, bien que sa compétence en la matière soit contestée.

Il est important de garder à l’esprit que l’annexion n’est pas une mesure facilement révocable. Elle requiert soit une majorité à la Knesset de 61 voix et un référendum national, soit une majorité à la Knesset de 80 voix.

L’annexion est un cas évident où un comportement responsable exige une réflexion préliminaire avant de prendre des mesures qui pourraient tous nous mener sur une voie dangereuse et irréversible.

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L’aspect économique http://fr.cis.org.il/laspect-economique/ Thu, 07 Feb 2019 14:08:35 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=220 Que le fardeau économique soit imposé au public ou que la discrimination soit appliquée par la loi, l'économie israélienne forte et prospère que nous connaissons aujourd'hui ne serait plus, et le prix d'une décision d'annexer des millions de Palestiniens serait payée, en grande partie, par tous les citoyens israéliens.

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Yarom Ariav
Ancien directeur général du ministère des finances

Liberal | 01.07.2019

Si elle se réalise, l’annexion de la Cisjordanie serait une idiotie économique qui appauvrirait tous les foyers d’Israël.

L’une des principales raisons de la prospérité et de la croissance que connait l’économie israélienne découle de la politique budgétaire responsable du gouvernement, ainsi que du poids croissant du budget civil au détriment de celui de la défense. Les résultats de cette politique se sont traduits par une croissance accompagnée de prix stables, une réduction spectaculaire du ratio de la dette au PIB, une amélioration du niveau de vie et une résistance aux crises extérieures. Ces acquis seraient probablement perdus si une décision devait être prise d’annexer la totalité ou même une partie de la Cisjordanie. En effet, cela marquerait un véritable revirement de politique et les conséquences devraient ressembler à la “décennie perdue” qui a suivi la guerre de Kippour, lorsque l’économie israélienne a stagné en raison de la forte augmentation du budget de la défense.

Une équipe économique de haut niveau, qui a conseillé une étude sur une future annexion, a conclu que ce qui pourrait commencer par une annexion partielle déclencherait un effet domino et se conclure par une prise de contrôle par Israël de l’ensemble du territoire sans compter la gestion de la vie de ses millions de résidents palestiniens, avec des conséquences dévastatrices sur l’économie israélienne.  Cela porterait atteinte à la qualité de vie et entraîneraient une baisse drastique du niveau de vie de chaque foyer en Israël. En d’autres termes, au-delà de l’impact sécuritaire et diplomatique, ainsi que des conséquences démographiques, l’annexion des territoires constitue une stupidité économique.

Fournir les services réguliers : le budget annuel supplémentaire nécessaire pour financer les aspects sécuritaires du contrôle des territoires occupés, ainsi que pour fournir des services à ses 2,6 millions de résidents palestiniens, en supposant qu’ils jouiront des mêmes droits que les “résidents permanents” (similaires au statut des résidents palestiniens de Jérusalem-Est), sera d’environ 52 milliards NIS (après compensation des impôts directs et indirects perçus des Palestiniens). Cela représente un supplément budgétaire de 12,8 % par rapport au budget de l’État de 2018. L’impact annuel moyen pour chaque ménage en Israël serait d’environ 26 000 NIS, ce qui signifie un “impôt d’annexion” d’environ 2 200 NIS par mois pour chaque ménage !

Infrastructures sécuritaires : une allocation unique de 32 milliards de NIS serait nécessaire pour assurer la prise en charge et le financement d’une nouvelle barrière frontalière de 1 800 km autour des 169 “îlots” des villes et villages palestiniens, appelées zones A et B et entourées par la zone C (où sont situées les colonies israéliennes).

Un coup dur pour la croissance : selon les estimations les plus prudentes fondées sur les conséquences économiques de la Seconde Intifada et de l’opération Protective Edge (la Guerre de Gaza de 2014), un scénario d’annexion déclencherait une vague de violence qui porterait un coup à l’économie israélienne se chiffrant à 40 milliards NIS, du fait de la baisse des investissements étrangers, de la baisse du PIB, de la détérioration du crédit des entreprises israéliennes, des dégâts du boycott, etc. Au cours de cette période, la consommation privée par habitant chuterait de plus de 20 %, ce qui ramènerait l’économie israélienne aux décennies antérieures, en plus des dommages causés au niveau de vie de chaque citoyen et résident. La vigueur de l’économie dans son ensemble serait compromise, de même que sa résistance aux chocs.

Pour faire face au budget requis dans un tel scénario, le gouvernement et la Knesset devraient faire face à deux alternatives difficiles : soit mettre tout le fardeau sur les citoyens israéliens en imposant des hausses d’impôts et en réduisant les services sociaux, option qui porterait surtout préjudice aux classes inférieures et moyennes, soit adopter une législation qui privera 2,6 millions de Palestiniens de leurs droits légaux.

La première alternative endommagerait très probablement le tissu social d’Israël et entraînera de puissantes protestations sociales comme le pays n’en a jamais vu. La deuxième option serait considérée comme de l’apartheid par la région, le monde et de larges segments de l’opinion publique israélienne, et entraînerait très probablement une réaction internationale sévère qui aggraverait encore l’impact économique de l’annexion.

Que le fardeau économique soit imposé au public ou que la discrimination soit appliquée par la loi, l’économie israélienne forte et prospère que nous connaissons aujourd’hui ne serait plus, et le prix d’une décision d’annexer des millions de Palestiniens serait payée, en grande partie, par tous les citoyens israéliens.

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Conséquences diplomatiques et sécuritaires http://fr.cis.org.il/consequences-diplomatiques-et-securitaires/ Thu, 07 Feb 2019 13:35:55 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=214 L’annexion accroitra encore plus la légitimité d’actions violentes par des groupes palestiniens, conduisant à une augmentation immédiate d’attaques terroristes en Cisjordanie et à Gaza.

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Maj. Gén (Ret.) Gad Shamni
Secrétaire militaire auprès de deux premiers ministres
Directeur du Commandement Central de Tsahal et Attaché à la Défense à Washington

 

Liberal / 07 janvier 2019

La coopération dans le renseignement et l’opérationnel avec les agences de sécurité de l’Autorité Palestinienne constitue un élément essentiel pour contrecarrer le terrorisme et sauvegarder l’ordre public en Cisjordanie.  Les Etats Unis et la Jordanie se sont impliqués dans l’entrainement , l’équipement et l’amélioration des forces palestiniennes depuis 2007. Sous le commandement d’un général américain, cette action a grandement contribué aux standards professionnels et opérationnels de ces forces. Forces qui ont été saluées par l’armée israélienne et l’agence de sécurité intérieure (Shin Beth) comme des partenaires à part entière.

Les Palestiniens interprèteront l’annexion, même d’une partie de la Cisjordanie, comme une décision d’Israël d’empêcher l’établissement d’un état Palestinien avec comme résultat de nuire à la coopération qui est déjà impopulaire au sein de la population.

La pression du public et des familles de policiers palestiniens conduiront ces derniers à déserter poussant ainsi des forces bien entrainées et compétentes dans l’utilisation d’armes et de techniques de guerre à rejoindre des groupes criminels et terroristes – dans certains cas pour des raisons économiques. (de la même façon que des soldats ont rejoint l’E.I. suite au démantèlement de l’armée iraquienne).

L’annexion accroitra encore plus la légitimité d’actions violentes par des groupes palestiniens, conduisant à une augmentation immédiate d’attaques terroristes en Cisjordanie et à Gaza.

Face à un tel scénario Tsahal devra renforcer substantiellement – si pas doubler- ces forces et son déploiement en Cisjordanie.

Des barrages routiers apparaitront un peu partout en Cisjordanie, la circulation sera réduite et divisée et l’économie palestinienne s’effondrera provoquant une augmentation de la violence.  Sans frontière ni politique frontalière, les zones palestiniennes d’habitations dans la partie annexée deviendront des bases pour des attaques terroristes.

Ces développements obligeront l’armée israélienne à reprendre le contrôle de villes et villages dans les zones A et B, et probablement en menant des campagnes militaires.

Trois à cinq divisions de l’armée seront nécessaires impliquant le rappel de 30.000 soldats de réserve.

La légitimité de l’Autorité Palestinienne en prendra un coup, menant probablement à son effondrement soit par décision de ses dirigeants soit suite à un soulèvement populaire.

Cette situation nécessitera le rétablissement de l’administration militaire pour gérer le quotidien de 2,6 millions de palestiniens. De sévères restrictions de mobilité seront imposées aux palestiniens et aux juifs vivant en Cisjordanie afin d’éviter des heurts entre les deux populations et les dégâts en conséquence.

L’annexion de la zone C créera une nouvelle frontière de 1787 km avec le reste de la Cisjordanie. Afin d’éviter la libre circulation des palestiniens et des habitants des zones non-annexées vers les territoires annexés et de réduire le risque pour les juifs vivant dans ces zones, il sera nécessaire de construire une barrière sur cette nouvelle frontière. Sa construction coûtera 27 milliards NIS et 4 milliards NIS d’entretien annuel.

Il faudra deux fois plus de soldats et de policiers pour assurer la sécurité et le contrôle de la circulation des palestiniens entre les villes et villages séparés les uns des autres par la zone C. Un nouveau dispositif de circulation, de barrages routiers et de voies spéciales sera nécessaire. Israël ne peut se permettre d’en payer le coût sans avoir un impact substantiellement négatif sur la vie des citoyens israéliens.

Les forces de défense israéliennes devront se répartir pour maintenir la sécurité en Cisjordanie, ce qui diminuerait ses capacités et sa rapidité d’action face aux défis dans le nord (Syrie, Liban et les menaces iraniennes) et dans la bande de Gaza au sud.

La nécessité d’imposer la souveraineté israélienne sur l’entièreté du territoire entre le

Le Jourdain et la Méditerranée et d’appliquer la loi et les règles d’Israël sur des millions de palestiniens obligera l’armée à affronter des années de violence.  On peut en attendre  un lourd tribu et voir le sang couler des deux côtés. La légitimité internationale d’Israël en serait atteinte et cela aboutirait à une reconnaissance éventuelle de la nécessité d’une séparation douloureuse.

En prenant des mesures judicieuses cette séparation peut commencer maintenant.

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Conséquences politiques et sécuritaires http://fr.cis.org.il/consequences-politiques-et-securitaires/ Thu, 07 Feb 2019 13:25:55 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=210 Tous ceux qui attachent de l’importance à un Israël sûr et démocratique avec une solide majorité juive doivent prendre des mesures pour contrecarrer tout mouvement vers une annexion destructrice.

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Tamir Pardo
Ancien directeur du Mossad
Membre du Comité directeur des Commandants pour la sécurité d’Israël (CIS)

Libéral | 7 janvier 2019

Dans la région

Israël a atteint un tournant décisif dans ses relations avec les pays arabes pragmatiques. Ces pays ne cachent pas qu’ils sont prêts à prendre des mesures pour normaliser leurs relations avec l’État hébreu, à condition que les progrès réalisés sur le front palestinien leur offrent une couverture politique pour ce faire.

La prise de conscience pragmatique des pays arabes qu’Israël et eux-mêmes sont menacés par les mêmes entités subversives, l’Iran en tête, a donné un nouvel élan à cette tendance. De bonnes relations avec ces pays sont prometteuses non seulement pour l’économie d’Israël, mais surtout pour sa sécurité. La coordination avec Israël, qui se fait déjà clandestinement et à une échelle limitée, pourrait évoluer progressivement vers une coordination opérationnelle avec la probabilité de déboucher sur un système de sécurité régional qui pourrait devenir un élément nouveau et important de la sécurité israélienne.

La législation sur l’annexion sera interprétée dans la région et au-delà comme une décision d’Israël de claquer la porte à une future solution à deux États. Non seulement cela empêchera tout progrès dans les relations d’Israël dans la région, mais cela mettra très probablement fin à la coopération limitée existante. L’annexion par voie législative augmentera la peur qu’ont ces pays de révoltes populaires si leur coopération avec Israël- sur le plan sécuritaire ou autre- était rendue public. De même, ils craignent que leurs ennemis, dirigés par l’Iran, n’utilisent les révélations de leur coopération avec un Israël annexionniste dans des campagnes visant à saper la légitimité du régime. Ces pays sont donc susceptibles de sacrifier un intérêt sécuritaire – la coopération avec Israël – pour préserver un autre intérêt – la stabilité de leur régime.

L’annexion sapera un autre pilier important de la sécurité d’Israël : le degré sans précédent de coopération en matière de sécurité avec l’Égypte et la Jordanie. Cette coopération est cruciale pour Israël de deux manières essentielles : premièrement, dans sa contribution à la stabilité intérieure et à celle du régime de ces deux voisins stratégiquement estimés. Deuxièmement, la coordination sécuritaire a étendu l’implantation stratégique d’Israël vers l’Est, bien au-delà de sa frontière avec la Jordanie et, en ce qui concerne l’Égypte, la coopération en matière de sécurité ne s’arrête pas non plus à la frontière internationale.

La stabilité des relations entre Israël et l’Autorité palestinienne (AP) et la possibilité d’une solution à deux États faciliteront la poursuite de cette coopération avec la Jordanie et l’Égypte, malgré l’hostilité de l’opinion publique envers Israël dans les deux pays. Toute tentative d’annexion enflammera l’opinion publique, forçant les deux régimes à réagir agressivement – même contre leur gré – notamment en suspendant leurs relations, en fermant leurs ambassades et probablement en réduisant la coopération en matière de sécurité.

Sur le théâtre international

Les principaux pays de l’Union européenne sont susceptibles de réagir durement à la législation sur l’annexion, notamment en prenant des mesures concrètes, telles que des sanctions politiques et économiques. C’est le cas de l’Allemagne, seul fournisseur israélien de plates-formes navales stratégiques, qui contribue également à leur financement. L’Allemagne est susceptible de modifier sa position en réponse à l’annexion prévue par la loi, affectant ainsi les capacités stratégiques d’Israël. La Russie et la Chine – les membres permanents non occidentaux du Conseil de sécurité des Nations unies – sont également susceptibles d’adopter des mesures punitives et de réduire leurs relations bilatérales avec Israël.

Même la réponse de l’administration Trump ne doit pas être prise pour acquise, surtout maintenant que le Parti démocrate est majoritaire à la Chambre des représentants. Une attitude américaine hostile à l’égard de l’annexion pourrait nuire à la relation la plus importante d’Israël en matière de sécurité.

Étant donné que l’annexion par voie législative – même partielle – est susceptible de déclencher une flambée de violence, l’effondrement de l’Autorité palestinienne et une prise de contrôle par Israël de l’ensemble de la Cisjordanie, on peut s’attendre à ce que la communauté internationale adopte des mesures punitives contre Israël.

Le consensus international autour de la solution à deux États s’érodera, avec des pressions croissantes sur Israël pour qu’il accorde des droits égaux à tous ses citoyens, y compris les millions de Palestiniens annexés.  Israël sera confronté au pire dilemme stratégique de son histoire : il devra choisir entre le statut de pays exclu comme l’Afrique du Sud dans les années 1990 et la perte de son caractère juif.

Tous ceux qui attachent de l’importance à un Israël sûr et démocratique avec une solide majorité juive doivent prendre des mesures pour contrecarrer tout mouvement vers une annexion destructrice.

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Guerre et paix http://fr.cis.org.il/guerre-et-paix/ Thu, 07 Feb 2019 13:17:54 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=203 Pour que les progrès avec les Palestiniens et l'intégration régionale soient bénéfiques pour la sécurité, il faut abandonner la folie de l'annexion qui exclura toute possibilité de séparation entre les deux peuples et conduira à une lutte sanglante prolongée à l'intérieur même des frontières de cet État unique. Une petite minorité d'extrémistes entraîne tout un pays vers un précipice. Il faut les arrêter pour éviter l'anéantissement de la vision sioniste.

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Shabtai Shavit
Ancien directeur du Mossad
Membre du Comité directeur du Commandement pour la sécurité d’Israël

Libéral | 7 janvier 2019

La conférence annuelle de l’Institut d’études de sécurité nationale (INSS) en février 2018 a résumé la situation d’Israël à l’occasion de son 70e anniversaire comme suit : « La situation stratégique d’Israël est l’une des plus favorables que le pays ait connue en 70 ans. » Mais – et il y a toujours un mais – les marges de sécurité d’Israël sont étroites. Dans un environnement marqué par des risques d’escalade inattendus, Israël doit profiter de l’amélioration de sa situation stratégique pour élargir ces marges étroites car, comme chacun le sait, il n’y a pas de seconde chance au Moyen-Orient.

Depuis la conférence, une escalade inattendue s’est effectivement produite. Gaza est un chaudron bouillant, la tension à la frontière libanaise a augmenté, une nouvelle vague de terrorisme émerge en Cisjordanie, la « lune de miel » avec la Russie a pris fin, notre liberté d’action en Syrie a été restreinte et l’Iran a inauguré une nouvelle route directe d’approvisionnement de Téhéran au Liban.

L’équilibre stratégique tient toujours. Mais dans cette guerre entre deux guerres, notre politique de confinement a un impact négatif important sur notre dissuasion.

Il y a deux façons d’accroître nos marges de sécurité :

L’une consiste à s’armer jusqu’aux dents et à construire un « mur de fer » – une sorte de bunker ou de ghetto – suivi, tôt ou tard, par une escalade lors d’un autre conflit armé. Malheureusement, c’est ce qui se passe juste sous nos yeux.

La deuxième est d’engager une démarche diplomatique avec l’Autorité palestinienne (AP), en commençant par un dialogue renouvelé, car lorsque pourparlers de paix i l y a, l’usage des armes diminue. Nos têtes brûlées diront probablement que cette idée est délirante ; quand les gens sont d’humeur messianique, parler avec l’ennemi gâche la fête.

Le chaos au Moyen-Orient est un terrain fertile pour créer un Moyen-Orient différent qui inclura une solution au conflit israélo-palestinien.

Les frontières du Moyen-Orient, tracées par la France et la Grande-Bretagne en 1916, ont survécu pendant un siècle. Les révolutions du printemps arabe ont accéléré la désintégration de l’ancien ordre dans une révolte contre les régimes totalitaires et en faveur de la démocratie. Ces révolutions n’ont pas réussi à instaurer la démocratie, mais ont renversé des régimes et remis en question d’anciennes frontières en Irak, en Syrie, en Libye et au Yémen, conduisant à la formation du groupe État islamique et à son ambition d’un califat s’étendant à travers la région.

La relative stabilité de certains pays et la défaite du groupe État islamique marque un nouveau chapitre dans le tracé des frontières au Moyen-Orient. À mon avis, il faudra des années pour redessiner les frontières de la région. Elle offre une occasion qui peut et doit être saisie pour résoudre le conflit avec les Palestiniens en harmonie avec l’architecture future de la région.

Clausewitz a dit que la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens.  L’inverse est tout aussi vrai – la politique est la poursuite de la guerre par d’autres moyens. La stratégie actuelle d’Israël est cependant unidimensionnelle : elle consiste uniquement en la force et toujours plus de force. Des concepts tels que la diplomatie, les négociations, la coexistence et la paix ont été abandonné. Il ne reste plus qu’une guerre sans fin qui dure depuis plus de 150 ans, à l’exception des accords de paix avec l’Égypte et la Jordanie et des accords d’Oslo.

Je crois qu’après 70 ans, la guerre d’indépendance devrait prendre fin et qu’un accord de paix devrait être signé. Le recours à la force ne mettra pas fin au conflit. L’instauration de la paix – aussi complexe soit-elle – exige la création des conditions nécessaires à la reprise des négociations et à leur aboutissement, tout en utilisant notre puissance militaire à des fins dissuasives. Les négociations exigent nécessairement un compromis, et le seul compromis qui a une chance d’aboutir est celui de la solution à deux États.

Pour que les progrès avec les Palestiniens et l’intégration régionale soient bénéfiques pour la sécurité, il faut abandonner la folie de l’annexion qui exclura toute possibilité de séparation entre les deux peuples et conduira à une lutte sanglante prolongée à l’intérieur même des frontières de cet État unique. Une petite minorité d’extrémistes entraîne tout un pays vers un précipice. Il faut les arrêter pour éviter l’anéantissement de la vision sioniste.

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Israël, l’enjeu d’un scrutin http://fr.cis.org.il/israel-lenjeu-dun-scrutin/ Thu, 22 Nov 2018 19:45:56 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=174 L'avenir du Projet Sioniste menacé par les tentations annexionnistes de la Cisjordanie"- un article d'Alain Frachon du "Monde

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par Alain Frachon | Le Monde | 22.11.2018

Il a l’autorité naturelle d’un char Merkava, en beaucoup plus souriant. A 80 ans, haute silhouette, épaules larges, Amnon Reshef, ancien patron de l’arme blindée israélienne, général de division, est un homme pressé. Peu importe la date des prochaines élections en Israël – dans un mois ou dans un an, au plus tard, si Benyamin Nétanyahou arrive à colmater sa fuyante majorité. Le général, lui, sonne l’alarme. Il a peur pour la sécurité d’Israël.

« Nous avons le sentiment de l’urgence », nous disait-il début octobre à Paris. Reshef est la figure de proue d’un mouvement original, Commanders for Israel’s Security (CIS), que l’on pourrait traduire par « officiers supérieurs pour la sécurité d’Israël ». Créée en 2016, l’association rassemble plus de 200 généraux à la retraite, quatre anciens patrons du Mossad (service de renseignement extérieur), autant d’ex-dirigeants du Shin Bet (service de sécurité intérieure) et un bataillon d’ex-hauts fonctionnaires de la défense.

On n’intentera pas de procès en patriotisme faiblard à ces femmes et à ces hommes. Ils n’ont de leçon à recevoir de personne en matière d’affaires stratégiques. Ils y ont consacré leur vie. La sécurité d’Israël était leur métier, elle reste leur préoccupation obsessionnelle. Leurs informations sont puisées aux meilleures sources. Quand Amnon Reshef parle, c’est avec l’autorité d’un homme qui a été au plus fort des combats lors des grandes guerres israélo-arabes, en 1967 comme en 1973. Ecole de réflexion et de pondération : il a vu mourir beaucoup de jeunes gens.

Agir unilatéralement

CIS mène sa bataille sur le front israélien. Constat de départ : le pays, le projet sioniste, est menacé par le développement de la colonisation dans le territoire palestinien de Cisjordanie et à Jérusalem. Si personne n’est aujourd’hui prêt pour une solution à deux Etats – un Etat palestinien au côté d’Israël –, la sagesse stratégique commande au minimum de préserver, sur le terrain, cette possibilité pour le futur. Mais la multiplication des implantations conduit inexorablement au contraire : l’annexion de la Cisjordanie par Israël.

Celle-là signera, d’une façon ou d’une autre, la fin du projet sioniste : « Etant donné que, tôt ou tard, la population palestinienne deviendra égale en nombre sinon dépassera la population juive (…), l’annexion menacera la viabilité de l’avenir d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique ». Il ne pourra être l’un et l’autre. Le choix sera entre un Etat binational ou le maintien des Palestiniens dans une condition de citoyens de seconde zone. Pire, l’annexion serait un cauchemar stratégique pour Israël, assure CIS, qui s’apprête à rendre publique la première étude jamais réalisée sur ce sujet. Danger à double détente, l’annexion mettra le projet sioniste en péril et portera atteinte à la sécurité du pays.

Le temps est compté, poursuit Reshef. La majorité de droite et d’ultradroite actuelle mène activement une politique d’annexion rampante. Les projets de loi s’accumulent en ce sens – comme le raconte notre correspondant en Israël, Piotr Smolar, dans Le Monde des 11 et 12 novembre. Les partis de la majorité de droite sont favorables à l’annexion, y compris le Likoud de Nétanyahou, le premier ministre. Certains parlent « d’annexion partielle », hypothèse à laquelle l’équipe de CIS ne croit pas : il y aura un effet domino, une dynamique de l’annexion qui conduira mécaniquement à une annexion totale, sauf à ériger un nouveau mur de séparation, celui-là courant au cœur même de la Cisjordanie.

Que Nétanyahou tienne jusqu’au terme de son mandat – un an encore – ou que l’affaiblissement de sa coalition gouvernementale le contraigne à un scrutin anticipé, l’enjeu est de taille, explique Reshef. Si ce type de majorité, droite-ultradroite, est reconduit, l’annexion progressera – inévitablement. La droite s’y prépare déjà. Certains projets de loi envisagent de restreindre les compétences de la Cour suprême israélienne en la matière. Il faut éviter que cette institution puisse être saisie par les Palestiniens en cas d’expropriation : la moitié des terres visées par l’annexion sont privées.

Il n’y a pas de statu quo. La colonisation galope. Les 420 000 Israéliens installés en Cisjordanie – sans compter Jérusalem – rendent de plus en plus difficile la séparation géographique avec la population palestinienne (2,3 millions). Il n’y a pas d’excuse pour ne rien faire. L’armée israélienne est plus forte que jamais. La conjoncture diplomatique est bonne aussi. Le monde arabe sunnite rejoint Israël dans une hostilité commune à « l’expansionnisme » iranien – rapprochement qui ne durera pas si la paix avec les Palestiniens n’avance pas.

« Enfin, nous ne pouvons pas laisser la question de savoir s’il y a ou non un partenaire palestinien prendre notre avenir en otage », jure CIS. Le mouvement national palestinien est divisé et certains de ses chefs sont en mal de légitimité. Mais Israël peut agir unilatéralement pour organiser déjà la séparation et rejeter l’annexion. CIS propose d’empêcher l’effondrement du cessez-le-feu à Gaza, plus que jamais ; de geler les colonies à l’est du mur de sécurité existant en Cisjordanie, de limiter l’extension de celles-ci à l’ouest ; de voter une loi sur l’évacuation volontaire et l’indemnisation des Israéliens qui souhaitent quitter la Cisjordanie pour revenir en Israël (à l’ouest du mur) – parmi d’autres mesures. L’idée est toujours la même : la sécurité est dans la séparation, l’insécurité dans l’annexion.

Les généraux sont prudents. Ils n’ignorent rien du chaos régional, des peurs des uns et des autres. Sans doute faudra-t-il du temps avant d’arriver à un « accord de statut permanent » entre Israéliens et Palestiniens. En attendant, au lieu de le rendre impossible, on peut le préparer.

 

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Le cri d’alarme des anciens généraux http://fr.cis.org.il/le-vif-lexpress/ http://fr.cis.org.il/le-vif-lexpress/#respond Sun, 18 Nov 2018 12:48:40 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=166 Interview du Général (ret.) Amnon Reshef (fondateur et président de CIS) et de Michael Maayan (membre de la direction du mouvement) au journal belge « Le Vif L’Express » lors de leur visite en Belgique en novembre 2018

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Enteretien: Marie-Cecile Toyen | LE-VIF LEXPRES | 15.11.18

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INTERVIEWCRIF – 3 QUESTIONS À MICHEL MAAYAN, MEMBRE DU COMITÉ DIRECTEUR DU MOUVEMENT http://www.crif.org/fr/actualites/interviewcrif-3-questions-michel-maayan-membre-du-comite-directeur-du-mouvement-commandants-pour-la-securite-disrael http://www.crif.org/fr/actualites/interviewcrif-3-questions-michel-maayan-membre-du-comite-directeur-du-mouvement-commandants-pour-la-securite-disrael#respond Mon, 05 Nov 2018 22:59:21 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=161 Commandants pour la Sécurité d’Israël (CIS) est un mouvement non partisan. Ses membres sont des généraux de Tsahal à la retraite et leurs équivalents dans les services de sécurité israéliens –l’Agence de Sécurité intérieure israélienne (le Shin Beth), le Mossad et la police, en tout plus de 280 généraux. Ses membres (85% des généraux israéliens retraités) ne cherchent en aucun cas à se promouvoir et n’ont aucun intérêt personnel; ils sont motivés uniquement par le souci de l’avenir d’Israël, de leurs enfants et de leurs petits-enfants.

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Amnon Reshef, général israélien: “Israéliens et Palestiniens doivent se séparer, avant même de négocier” https://www.lecho.be/economie-politique/international/moyen-orient/amnon-reshef-general-israelien-israeliens-et-palestiniens-doivent-se-separer-avant-meme-de-negocier/10023425.html https://www.lecho.be/economie-politique/international/moyen-orient/amnon-reshef-general-israelien-israeliens-et-palestiniens-doivent-se-separer-avant-meme-de-negocier/10023425.html#respond Mon, 18 Jun 2018 21:34:51 +0000 http://fr.cis.org.il/?p=157 Ancien général de l'armée israélienne, vétéran de la guerre du Yom Kippour, Amnon Reshef a la conviction que les idéaux fondateurs d'Israël n'empêchent pas la paix avec les Palestiniens. Alors que l’administration Trump annonce une proposition à venir en juillet, il revient à la charge avec la seule solution qu’il juge réaliste.

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